LAOS(SUITE),CAMBODGE
Vendredi 27 Février 2009
Même très fatigué par ma route je réponds aux saluts aimables et beaux des petits laotiens.Je répète "sabbaai dii" et copie leurs gestes de la main.Je suis redescendu de la montagne,les cinquante kilomètres avant Van Vieng furent presque une promenade de santé,avec quelques petites côtes pour me savoir en forme à pédaler.Van Vieng est envahit de touristes.Les Laotiens nous acceuillent les bras ouverts,ils acceptent les voyageurs et vacanciers avec entrain,les hôtels et les auberges sont toujours plus nombreux,ainsi que les restaurants pour faim d'expatriés,les tours opérateurs,les activités diverses pour enfants gâtés..Avec bon sens,ils optent pour les meilleurs compromis et jamais ils ne se séparent de leurs placidité.J'aimerai apprendre le Lao pour me rapprocher d'eux,pour me transformer en quelqu'un de plus doux,de plus simple,et vivre en harmonie dans mon environnement.Un bon sauvage d'adoption en l'an 2009.J'ai la bonne idée de poser la tente dans le jardin d'une ferme auberge biologique.La rivière au fort courant vif et limpide est proche,le bruit de sa course arrive ici.Les insectes sont un orchestre prodigue,les chiens sont tranquilles.Des familles prennent des bains ensemble à demi nus,c'est la lessive des corps.Tous ont l'air de grands enfants heureux.Le Laos ne s'invente pas et ne s'inventera jamais,c'est avant tout la simplicité de la vie. Des garçons et des filles quelquefois,très jeunes ou un peu moins,tendent un bras la paume grande ouverte à mon passage assis sur la selle de la bicyclette,l'on se tape franchement nos deux mains ouvertes l'une contre l'autre en signe d'amitié.Quel acceuil formidable!.Ca me donne un plus d'energie à chaque fois.
Rencontre de Vaa: Jolie petite histoire courte,claire comme l'air transparent.Du plaisir et de la joie amoureuse,une parenthèse au vélovoyage.Je marchais indolent à Vientiane,dans le quartier en ébullition des plaisirs,du crève douleur,du rêve coloré,des musiques douces,des guitaristes chansonniers,des tapages rieurs,des folies passagères.Une silhouette charmante,une ombre qui s'éclaire rien que pour moi.Des pas l'un vers l'autre,je decouvre un visage charmant,un regard entier et sincère.Je rencontre celle qui va m'offrir une des plus belles pages amoureuses de ma vie.Une jeune femme laotienne de 33 ans dont je ne saurai pas grand chose d'elle et beaucoup de nous.Dix mots pour se comprendre en anglais,laotien,français.Magie de deux êtres humains qui ont quelque chose d'intense à partager,beaucoup à s'offrir.Trois nuits et deux jours aimantés l'un à l'autre.Un couple virevoltant,qui danse une joie,qui joue de l'improvisé sans faute.Marcher à tes côtés,être assis en face de toi,nos yeux de miel et de fous les uns dans les autres,ton sourire angélique,le son de chatte de ta voix,ne pas comprendre le sens de tes mots,mais rire alors tout les deux et comprendre plus fort ce que nous faisons,belle histoire. Nos corps nus qui font l'amour,combien de fois je ne sais plus.Des caresses dessus et dessous et autour et plus loin,de partout,là où le plaisir est le meilleur.Nos langues,nos lèvres qui agissent goulument et généreusement pour donner plus et recevoir autant.Nos sexes opposés qui s'échangent vite,nos corps qui deviennent notre vie.Nous nous adorons parfaitement,il ne manque rien.Nous sommes heureux ensemble pour quelques heures encore.Vaa,j'ai choisi de partir,notre amour était un impossible.Je t'ai quitté avec un baiser sur chaque main,puis sur le vélo sans me retourner,le coeur sérré je m'éloigne avec une douce tristesse.Vaa probablement nous reverrons-nous jamais,toi que j'aimerai revoir dans un paradis après.Vaa,168 centimètres pareil à moi,55 kilogrammes trois de moins,la peau de pêche sombre d'une laotienne,les yeux en amendes,l'iris noir bleuté,les sourcils épilés déssinés au crayon,le nez court et pointu en trompette,les oreilles pareilles à des petits choux parfaits,la bouche sensuelle,les lèvres délicates,le cou gracieux,les cheveux de jais,long,lisse et libre au vent,la poitrine deux jolies petites poires,reflet majeur d'une vie courageuse et sans triche,le dos fin et énergique,les fesses les plus belle de toutes,les orteils chatouilleux,les bras imaginatifs,les poignets qui chantent,les mains adoreuses.Je vous offre ce portrait d'un petit amour qui m'a offert du rêve pour toujours
Près de Van Vieng apparaîsent et me rejoignent les cyclistes les plus étonnants des 58000 kilomètres de mes voyages.La famille Biseul,Marie,Dominique,leur fils de neuf ans et leur fille de sept.Ils vont de Bangkok à Kunming,capitale de la province du Yunnan en Chine du Sud.Lorsqu'ils étaient encore sans enfants,les parents ont vélovoyagé d'Ushuaia à l'Alaska,45 milles kilomètres en trois ans.L'aventure autour du monde en quatorze ans du couple Hervé,la naissance de leur petite fille après huit ans à vélo de la France à la Nouvelle-Zélande,puis la poursuite de leur fabuleux voyage le bébé dans une remorque accrochée au vélo de son papa,leur a enseigné que le vélovoyage avec des enfants était une belle expérience possible. La fille sur un petit vélo d'une seule roue est tractée par Marie sa maman et pédale aussi pour aider au déplacement.Même chose avec le garçcon derrière son papa,sauf que celui-ci a deux roue, peut se décrocher et pédaler indépendamment quand ils le décident.Chez les Biseul la préparation pour ce fabuleux voyage fut très soignée,maintenant l'équipe familiale avance avec bonheur sur le grand continent asiatique avec une solidarité merveilleuse.Leurs airs radieux est prenant.Les deux enfants sont à l'école par correspondance,l'enseignement est nomade,leurs cours sont accompagnés par l'instruction des formes les plus diverses le long de leur parcours.
Vientiane-Van Vieng:87,92,88,108,130 kilomètres,soit 505 en cinq jours.Vélovoyage avec la chaleur accablante,il me faut jusqu'à dix litres et plus d'eau pour hydrater mon corps.Où je peux aller à vingt-deux kilomètres à l'heure avec de bonnes conditions climatiques,je bataille à quatorze dans de mauvaises.J'ai quitté Vientiane par une voie secondaire près du Mékong,le fleuve mythique qui depuis la Chine va rejoindre la mer au sud du Viêt-Nam,à l'asphalte pendant cinquante kilomètres succède une piste poussièreuse ou boueuse lorsque les villageois de l'endroit l'on arrosée au tuyau d'eau pour écraser la poussière.Lorsqu'un véhicule me croise,je suis aveuglé et à demi asphyxié,ma roue avant coince plusieurs fois dans la boue.Galère d'un après-midi malgré tout assez ordinaire pour un globe-trotter du vélo.Un médecin laotien de 57 ans m'invite à une bonne pause.Il m'offre un grand coca-cola light.Il est de "Médecin du Monde",des français travaillent avec lui.Leur principale tâche,leur ambition,sont énormes,faire disparaître la misère:Vaccination,éducation sanitaire,plan familial,contrôle des naissances.Cette bonne rencontre me redonne des force pour repartir sur la piste cahoteuse.Sur mon parcours j'aperçois deux compères acolytes,Jean-Luc,haut-savoyard de 50 ans,et Alex,berlinois de 33 ans.Nous ferons équipe d'échappée deux étapes.Partagé ses efforts cyclistes stimule et motive.
Savannakhet(Laos Sud-Ouest) au bord du Mékong,face à la plus riche Thailande.Un fleuve à traverser et l'on passe d'une société semi-archaïque à une autre bourgeoise et moderne.Je découvre un Laos plus triste aujourd'hui,ma tendance à trop idéaliser,à m'extasier quand mon voyage est beau me fait exagérer mes pensées heureuses.Rythmes décadents,chaleur exténuante,population hébétée et désoeuvrée.Les voyageurs longues durées sont quelque part entre le plus beau et le plus déprimant,le plus encourageant et le plus invraisemblable.Nous sommes les visiteurs de nos voyages.Nous devenons forcément quelque peu philosophe,artiste ou poète.Les vies perturbées par des nécéssités factices ou mensongères,par des idées infondées,par des désirs malsains,sont la pollution de l'homme par l'homme,cachant sous des masques quelconques des temps douloureux,c'est l'ignorance d'être l'esclave de son propre esclavage.Aimons notre terre-planète,protégeons la,elle nous rendra en retour une plus forte raison de vivre,du bonheur.Pourquoi ne pas avoir tous le plus beau sourire du monde comme de nombreux laotiens.
Savannakhet-Pakse,126-115 kilomètres:Deux longues étapes sur une route très roulante rendues difficiles par la chaleur.Je n'ai jamais autant transpiré,je fonds,je suis en nage.Tout les vingt bornes,l'énergie en berne je m'asperge d'eau dans les villages où il ya un robinet,un bidon ou une cuve.Je repars mieux jusqu'au prochain arrêt.Les villages sont des taudis,tout y est negligé,c'est la pagaille.Les enfants rigolent,batifolent,sont heureux avec presque rien,leur bonheur est d'être des enfants aimés et libres.Les petites habitations sont sur pilotis en bois,les murs en nattes de palme,le toit en chaume,le sol fait de lamelles de bambou posées sur des traverses du même materiau.L'espace ombragé entre les pilotis sert de rangement et de lieu de repos dans la journée.Certaines me font penser à de vieux chalets suisses.Les plus âgés laisse le temps s'écouler.Les laotiens affectionnent la position assise lorsqu'ils ne font pas grand chose."Ne rien faire et ne pas s'en faire",c'est leur devise.J'ai planté la guitoune derrière un temple dans le parc d'un monastère qui me fait penser à un campement scout.Des moinillons en robe oranges criardes suspendues à l'épaule gauche et ouverte largement sous le bras droit se rasent mutuellement le crâne avec des rasoir manuels trempés dans de l'eau chaude.A 4 heures 45,le martelenent d'un gong et les premières prières du jour me tire du sommeil,une suite répétitive de sons graves et mous. A l'hôpital de Pakxe,le globe-trotter veut conseils et médicaments pour conjuguer une mauvaise digestion,mais il revient sur ses pas.Une foule d'autochtones stationnent là-bas assis un peu partout.Des femmes en tenue de service surpassent leurs indolences.C'est le cafouillage,il va perdre des heures.
Plateau des Bolovens: Dix-neuf miles de montée à faible pente régulière.Il transpire à la folie, et boit de l'eau additionné d'un réhydratant contenant du sucre et du sel . Son étape est courte,seulement cinquante kilomètres,il y pense pour s'aider moralement.Il prends de l'altitude,le temps se rafraîchit.Les français de l'époque coloniale ont favorisé la culture du café sur ces hauteurs du sud.Sa tente est cachée par une stupa,une deuxième presque identique est à cinquante mètres.Dans la prairie des enfants s'échangent un ballon à moitié dégonflé. Le gouvernement laotien applque une politique de type communiste,en cela très facilité par une majorité du peuple qui ne s'en préoccupe.La population est naïve,peu exigeante,simple et même fragile.La politique s'appuit là-dessus,il est commode de dire à tous,"Vous êtes égaux,vous partegerez entre vous équitablement,vous êtes tous les mêmes acteurs importants".La culture et l'histoire sont d'un genre communautaire dans ces contrées du Sud-Est asiatique.Pourquoi se soucier de l'avenir alors qu'il y a le passé?. Les villageois sont très pauvres dans les montagnes.Les enfants sont épouvantablement sales,certains sont nus faute de vêtement pour eux.Des gamins et des gamines jouent avec des calumets à gros tuyaux de bambou,les bouches et nez collés à l'extrémité ils aspirent la fumée du tabac.Des colonnes d'écoliers vont à pied le long des routes à leurs écoles.Il aime les croiser ou les doubler,leur joie de voir passer un cycliste à la peau blanche avec une bicyclette surchargée est superbe,agréable et gracieuse.Des "coucous" des mains,des tapes dans leurs paumes,des "Sabaa Dii" sans arrêt.Quel petits amis extraordinaires!. Les terrains de football sont des champs suffisamment arrangés,les cages sont en rodins de bois biscornus.Les vachettes sont nerveuses,elles traversent les voies avec des pas de rodéo.Des cochons noirs pansus avec des larges groins divaguent patauds.Des poulets à moitié déplumés,des chiens maigrichons sans gêne,des chats coquins aux queues zigzagantes,voilà le début d'un tableau descriptif de la faune domestique dans les campagnes.Il a mangé un oeuf bouilli avec un embryon dedans.Une première qui l'a beaucoup étonné.Les laotiens disent préférer ceux-ci avec de la très jeune viande.Il trouve cette avis dégueulasse.La viande de porc hachée entourée d'une feuille de bananier etait goûteuse.Il est reporter-photograhe avec des pétanqueurs dans un hameau,leurs boules rouillées favorisent plus le hasard que la precision.Il photographie la partie sous différents angles,il protraiture les joueurs et interview ces hommes pour obtenir des détails et davantage cerner l'esprit du jeu. Quelle connerie la guerre!.Y'a encore des mines non désarmorcées dans les terres alentours,trente ans après la fin des combats d'Indochine,des autochtones imprudents se font encore exploser.Comment au nom du commerce des armes,de la géopolitique inhumaine et injuste,de l'orgueil des nations a-t'on pû perpétrer des atrocités et des destructions dans un pays à la population si gracieuse,si douce,si paisible? Des hommes deviennent aveuglés par des idées,mais nous devons être clairvoyant avec,celles-ci ne sont donc pas bonnes. Les laotiens sont pour la majorité pauvres,ils n'ont inventé aucune arme de guerre et ce sont la plupart des gens heureux.Ce sont eux les savants,les exemples de la joie de vivre.
LE CAMBODGE: Le Nord-Est du Cambodge est dépeuplé,les champs sont en friches,les étendues sauvages non cultivées.La route traverse ces terres indomptées,de loin en loin le bruit d'un moteur transperce le dense silence.Arrêt à une gargotte au style misèrable,à une hutte délabrées sur pilotis biscornus,deux jeunes filles et un couple à l'âge difficile à déchiffrer font petit commerce des habituels produits de premières ou moins bonnes nécéssités.L'eau est stockéee dans des grandes jarres en grès,pas de puit ici.Les tabourets sont d'épais et larges bouts de troncs polis,vernis et sculptés avec art. Les cambodgiens sont des émotifs contagieux,je me suis senti pleurer plusieurs fois seulement en leurs proches présences.Mon esprit s'étonne alors mais mes larmes restent sèches. Le feu despote abominable Pol Pot a décrété l'an zéro en 1975 d'un pays nouveau.Il s'attribuait toute l'histoire du monde et de la terre sur son seul crédit,mégalomane intense.Après ses études en France,il disait s'inspirer de la philosophie de J.J. Rousseau,de la vie d'un bon sauvage en tout homme.Sous ses décisions les grandes villes cambodgiennes furent vider de leurs populations,contraintes à travailler péniblement et les jours longs à des travaux agricoles.Des coopératives maoïstes idéalisées furent établies.La monnaie est supprimée,les services postaux interrompus,le pays s'isole des relations internationales,la vie culturelle est interdite et détruite.Pendant presque quatre ans,les kmers rouges et la violence civile généralisée feront deux millions de mortss.Folie,folie,pure folie,l'horreur!.
Au hasard de son chemin le cyclocampeur,par un don du ciel qu'il ne s'explique pas rencontre quelquefois des amis merveilleux,cela se peut dans tout les pays du monde.Ce premier soir au Cambodge il partage une veillée douce et romantique avec des campagnards,ils ont moins de dix mots en commun,rien que de la simplicité,du bonheur d'être,de la gentillesse à s'offrir.Les gamins maigrichons sont aux anges avec son "G'palemo"(Petit livre avec des dessins à se désigner pour se comprendre).Les chats étiques sont des vrais potes,ils se laissent faire comme des pantins.Le courant électrique n'arrive pas là,une ampoule est alimentée par une batterie,pas l'eau courante non plus.Les hôtes subsistent comme légion d'autres dans un des pays les plus pauvres du monde avec un commerce minable de choses à boire,à manger,pour la toilette,et d'autres bricoles.Il ouvre grand les yeux sur des images incroyables fruit de ses sensations réalistes,ce qui procure à ces cambodgiens un réel plaisir ne sera pour les habitants des pays plus favorisés qu'une piètre affaire.Les villages sont des rassemblements de barraques,très souvent en triste état.Les hommes acceptent leur indigence comme s'íls l'avaient choisie.Quatre-vingt pour cent de la population vit avec un dollar U.S par jour alors que quelques milliers s'enrichissent éhontés ou le paraîssant.Les kmers sont naïfs et écervelés.Le bien matériel n'est pas considéré comme important pour beaucoup,ils sont cafouilleux avec l'argent.Les commerçants jettent les billets de Riels ou de Dollars dans des seaux en plastique,c'est leur caisses-tiroirs.Ils s'amusent avec l'ídée de l'argent,s'il est utile il n'est pas source de plus bonheur. Les drames d'un passé encore récent ont un fort impact sur l'esprit des gens,du retentissement sur les comportements.Les touristes sont appreciés,nous arrivons de pays démocratiques en paix.Les kmers sont gênés par le passé guerrier de leur territoire.Tout un peuple fut assujetti au joug d'une dictature insensée.Guerres au Cambodge celles d'un peuple manipulable,velléitaire,égaré avec lui-même.
Je fais une pause vélo en rase campagne à une barraque éloignée,deux hommes d'âge moyen,les torses nus,aux airs louches paressent sur le balcon de planches,pesant de tout leurs poids sur des chaises pliantes.Des enfants en guenilles sans joie,aimés sans amour,me regardent froidement.J'ai acheté à boire et pris la poudre d'escampette.Cet endroit était peut-être dangereux. Il y a une folie propre au pays.Dans les lieux de vie,c'est le désordre parfait,un bric à brac inimaginable.Ils font plein de choses et n'en font aucune vraiment. Ils sont entre eux comme moi je suis avec les chats.Ils aiment se tapoter l'un l'autre,se toucher entre eux bizarrement un bras,la,poitrine,l'épaule,se taquiner ensemble. Les préceptes du boudhisme à contrario de ceux du christianisme n'ont jamais reprimée la liberté sexuelle.Ils définissent la femme de condition inférieure à l'homme.Elles bénéficient de beaucoup d'indulgence.Après l'acte d'amour il est de coutume que le partenaire la rétribue.Elles sont de forces inférieures mais leur fonction de femme est divine.Tous en profitent dans une société débridée.Si une femme mariée desire avoir une relation avec un autre homme le mari acceptera avec plus ou moins bon coeur.C'est à l'épouse de ménager son mari.En la langue Kmer "oui" ne se dit pas de la même façon pour un homme et pour ume femme,lui dira "baat",elle "jaa".L'accès à l'éducation et au travail qualifié devient plus égalitaire.
Angkor: un vaste espace et une oasis agréable,paisible,propre.Des forêts fortes et belles,des plans d'eau claires,une immense poche d'oxygène,de la detente pour tout le monde,visiteurs ou habitants locaux.Les tuk tuks circulent à vitesse réduites plein de touristes oisifs ou songeurs.La construction des temples date d'entre 802 et 1432 après Jésus-Christ.La cité était la partie la plus sacrée du royaume kmer qui s'étendait de la Birmanie au Viêt-Nam.Angkor comptait un million d'habitants quand Londres seulement cinquante milles.Les maisons et les palais en bois ont disparu.Elle ne peut être autre chose que d'abord une fierté nationale,c'est la première référence incontestable du pays.Des millions de blocs de pierre ouvragés,une architecture extraordinaire et unique.Le plus vaste espace d'édifices religieux et l'une des plus grandes villes médiévales du monde.Angkor Vat est le plus grand des temples du complexe monumental et le mieux préservé de la cité.Il fut premièrement hindou et dédié à Vishnou,puis bouddhiste.Les temples sont un trésor réssuscité.Oubliés des hommes,ils étaient enfouis depuis des siècles sous une végétation luxuriante,jusqu'à ce qu'un explorateur les redécouvre en 1860.Ce parc archéologique de quatre cent kilomètres carrés couvert en partie par la forêt recèle des centaines de bâtiments,vestige d'une civilisation kmère puissante et d'un raffinement extrême qui subjugent plusieurs milliers de visiteurs chaque jour. Soixante-quatorze kilomètres à vélo allégé à treize kilos sans les bagages,un aller-retour jusqu'à un petit temple hindou,reconnu comme un des plus interessants et pittoresques,taillé dans une pierre rose les sculptures sont d'une finesse remarquable. Sa ballade fut sympathique sur les chemins de terre souvent ombragés,égayée par la candeur et la douceur des résidents et les villages et leurs échoppes modestes.Il a nagé une fois en allant et une autre en revenant dans l'eau chaude à trente degrés et bonne du lac Tonle Sap,très peu profond,il a toujours pied la tête hors de la surface.Il est grand comme plus de vingt terrain de football côte à côte.Cette gigantesque piscine est une bénédiction pour son corps endolori de cycliste. Sur le vélo il progresse à vitesse humaine,en permanence à quelques secondes de tout ce qui se passe autour de lui,son esprit et son corps sont les alliés de sa bonne condition et son voyage ne se pourrait pas sans elle.Le cyclonomade évite tant que possible de regarder le moins beau ou il se debrouille pour tout embellir avec ses yeux habiles,féroce d'optimisme.Il absorbe comme une éponge ce qui l'emeut de doux plaisir,ce qui palpite de tendre vie,grand rêveur toujours à se bouger,proche des hasards de sa route.Indépendant d'autrui mais très dépendant de son corps qu'il doit entretenir en tant que moteur de son voyage. La sortie agréable d'aujourd'hui dans le parc archéologique l'a rendu plus ami avec les autochtones.Il les a tous vu gentils et heureux,les enfants étaient adorables quand ils sont ainsi ce sont les poumons du monde. Il a rencontré les enfants d'un orphelinat.Tous sont cambodgiens,les dons d'argent offert par les touristes leur offrent l'opportunité d'une vie commune riche et positive.Ils sont vingt-quatre mômes,dix garcons et quatorze filles de 2 à 18 ans à offrir de ravissants spectacles.Ils ont une nouvelle vraie famille,sont joyeux et s'épanouissent.On s'occupe d'eux avec soin.Ils bénéficient d'une éducation previlégiée où l'accent est mis sur la pratique de la musique et de la danse.Avec un xylophone en bois en forme de coque de chaloupe,un instrument qui est un trois quart de cercle assez grand pour que le petit joueur se trouve à l'interieur et frappe avec des maillets sur dix-huit petites bassines en cuivre et des percussions diverses,un tout jeune quatuor joue des airs jazzy bien rythmés.En accord avec la musique les danseurs se mettent en joie.Filles et garçons forment deux groupes distincts.Celles-ci actionnent leurs poignets et leurs chevilles en cadence et synchronisées avec une grâce merveilleuse,elles plient leurs cous très bas tout autour d'elles,elles jouent de leurs coudes et de leurs genoux comme des ressorts obéissants.Les garçons miment avec farce des singes.Maintenant les deux formations dansent ensemble une chorégraphie,les garçons debout derrière les filles accroupies échangent avec elles des tapent de mains compliquées aux significations courtoises ou amoureuses.Quelle adorable rencontre ces orphelins artistes en herbe!.
Le Cambodge vit dans le désordre,l'organisation sociale est confuse,cafouilleuse.La corruption est omniprésente,elle est admise hypocritement ou lâchement.Il y a un vide culturel navrant ayant pour corrolaire une population qui pense trop à l'argent et pas assez aux moyens valables et honnêtes de le gagner.Le pays se développe sur un modèle capitaliste très boiteux.Une réalité décourageante des dernières décades dans de nombreux pays en voie de développement et qui progresse encore.Pour le fouillis,un certain cahos,l'inertie des indigènes,l'instinct grégaire,le Cambodge est en haute position sur la liste des pays du monde.
Phnom Penh-Mui Ne (Côte Vietnamienne de la mer de Chine du Sud),159/126/120/48 kilomètres: Je quitte la capitale sans plus réfléchir,cette ville m'oppresse.Les bouchons routiers n'ont de cesse,sur le pont qui passe le Mékong au sud de Phnom Penh,on ne peut pas éviter d'être happer par l'embouteillage invraisemblable,il faut conserver son sang-froid et attendre des instants plus calmes.La faune routière est diabolique,il y a toutes les catégories de véhicules et toutes les choses transportables dessus.Un motocycliste charrie des porcelets dans une cage. Pauvres gorets sur la moto,malheureux poissons en aquarium qui finiront leurs nages dans l'estomac des hommes,misérables insectes que l'on grille vivant à petit feu,tristes vollailles suspendues par les pattes,les humains sont des bourreaux égoistes qui ne songe qu'à leur seul appétit. Dernière nuit cambodgienne sous la tente dans un hameau,des bouges du bord de route qui sont là comme ils pourraient être ailleurs.Des indigènes,une dizaine sont vers moi à m'observer,je suis une distraction dans leur vie de pas grand chose,entre leurs quêtes quotidiennes de leurs existences,un bol de riz,un bout de savon et d'autres petits riens.Lorsque je fais ma toilette de chat à la pompe où j'actionne un levier,des porcs fouillent juste à côté,ça pue la porcherie.Je finirai pas ne plus savoir si je me suis laver correctement.Tout proche un homme pisse de tout son coeur sur la dalle où je me frotte.J'allume un bâton d'encens à l'entrée de la guitoune pour retrouver le goût de vivre avec les odeurs.
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