LA BOLIVIE , LE PEROU
Avril-Mai-Juin 2010
BOLIVIE: Le salar d'Uyuni de la superficie de deux départements français est une nappe blanche de sel,une curiosité unique au monde.On se croit sur une autre planète dans un dépaysement absolu.La terre n'est que du sel,la surface blanche interminable est totalement inculte. En Bolivie Didier baigne dans quelque chose proche du bonheur,ainsi il se refuse à réfléchir sur ses derniers jours ce soir à Potosi.Le bien-être intérieur lui suffit amplement.Etre dans une des villes les plus hautes du monde à 4000 mètres d'altitude au pied du Cerro Rico,"montagne riche",une montagne de minerai d'argent qui domine la ville à 4824 mètres éclaire son esprit.Potosi fut au seizième et dix septième siècles la ville la plus peuplée d'Amérique,il y avait plus d'habitants qu'à Paris.Les rues piétonnes,les maisons coloniales,les balcons en bois démontrent un riche passé.La cathédrale et la Casa de la Moneda sont des monuments extraordinaires.Des générations d'indiens ont trimés à l'exploitation de l'argent.Des centaines y ont laissé leurs vies à cause de problèmes respiratoires ou bloqués après un éboulement.Aujourd'hui les mines approchent de l'épuisement mais nombreux boliviens continuent une exploitation encore possible,dont des enfants malheureusement.L'espérance de vie d'un mineur est inférieure à cinquante ans.Des ruelles pentues conduisent sur les hauteurs de Potosi à l'entrée de la mine.Sur le dernier kilomètre sont rassemblés des gargotes de soupes chaudes,des échoppes pour les mineurs vendant des lampes frontales pour affronter l'obscurité des galeries,des pioches,des gamelles,des bottes,des cirés.L'atmosphère est très humaine et chaleureuse,le courage des ouvriers,leurs sacrifices jusqu'au prix de leurs vies pour de nombreux,appelle à une sorte de recueillement,à des pensées au sujet de la dignité humaine.
La ville de Sucre est très differente de Potosi.Elle témoigne du fort colonialisme ancien.Les conquistadors semblent encore proches.Le centre historique est d'une richesse prodigieuse.Son architecture ancienne est fantastique,la grande cathédrale la première. Le restaurant végétarien où je prends déjà des habitudes me sert des assiettes delicieuces dans une salle décorée de nombreuses statuettes de Bouddha. Je suis à nouveau installé dans un bus de nuit en direction de La Paz sur une parmi les peu nombreuses routes bien asphaltées dans le pays.Après un vélovoyage un busvoyage,rien de très comparable entre les deux.Je poursuis un itinéraire similaire à une vitesse multipliée par dix et avec une dépense physique divisée par dix.Se déplacer de nuit m'est une expérience nouvelle,les bruits,les odeurs,les ombres,les lumières,le comportements des hommes,la tranquillité atteignent une autre dimension où le ciel étoilé et la lune brillante ont une part de responsabilité.
Coroïco est un grand village à flanc de montagne,1500 mètres en dessous des hauteurs de La Paz.Les indigènes ont trouvé là un bon climat,la beauté des paysages,la fertilité du sol,des douces existences.Mon guide de 1994 a désigné l'auberge en pleine nature où j'ai posé mon sac comme la meilleure en Bolivie.Avec une telle appréciation et vu les tarifs indiqués je n'ai pas rechigné à marcher trois kilomètres depuis le bas du village sur un chemin caillouteux et pentu.Mon vieux livre,je l'aime bien,il me donne des infos d'un déjà autrefois où les routards moins nombreux goûtaient à davantage d'aventures,ce que je recherche toujours.Je m'imagine dans un passé plus intense et je rêve avec,tout en bénéficiant de l'amélioration de la société.Le voyage c'est tout d'abord avec un esprit heureux qu'il se construit.L'auberge est seule en pleine nature,dans la forêt de feuillus.Les chants d'oiseaux sont un vrai bonheur.Les odeurs de terre,de feuilles,d'écorces,de plantes,de fleurs,de la faune et de tout l'écosystème,le murmure et le clapotage des ruisseaux,le léger sifflement du vent dans les feuillages,toutes les palpitations sont un bain de jouvence,une ivresse exaltante.Les huttes et les chambres ont été décorées par des artistes talentueux,la lumière du ciel bleu filtre à travers les arbres et inonde ce jardin d'eden.Je repense à Auroville en Inde du Sud,ici en modèle réduit comme là-bas à grande échelle l'on a façonné un lieu utopique de vie en harmonie avec le cadre naturel.Dans le parc se répondent trois petits bassins aux carrelages brillants et à l'eau limpide où se baigner est merveilleux.L'eau jaillissant des entrailles des pentes boisées est une riche aubaine offerte par sainte nature.Bien que froide la température est idéale,l'effet de sa pureté en est la cause. A Coroïco les descendants d'esclaves noirs forment une partie de la population,ils furent amenés jusqu'ici il y a maintenant très longtemps pour effectuer les travaux les plus pénibles.Non métissés ils ont les peaux très noires d'hommes restés fidèles à leur communauté et conservant leurs vieilles mémoires.Nous les remarquons immédiatement dans les rues et sur la grande place du village,ils sont l'histoire d'une sacré histoire.
Le voyageur nomade est reparti pour un long trajet de dix-huit heures sur le fauteuil d'un autobus sur des voies cahotiques et parfois dangereuses.La route mal bitumée longe des précipices.Il détourne son regard du vide lorsque son véhicule en croise un autre et doit faire marche arrière car la chaussée est trop étroite.Il se mets alors à rêver pour distraire sa peur avec le don quoi qu'il arrive de conserver l'amour de sa vie.Au levé du jour ils touchent à leur destination,Rurrenabaque une petite ville à la lisière de l'Amazonie bolivienne.En route il y a eu plusieurs contrôles des anti-narcotiques accompagnés par de puissants chiens tenus en laisse.Ceux-ci ouvrent les bagages et fouillent. Notre voyageur suivra deux circuits bien organisés par une parmi les nombreuses agences touristiques.Lors de trois jours dans la pampa,il est à bord d'une pirogue à moteur sur une rivière avec de nombreux crocrodiles de petites tailles le long de l'avancée.En milieu de matinée la plupart sont assoupis sur les berges les corps dans la poussière ou dans la boue,certains se glissent dans l'eau ou en ressortent actionnant promptement leurs courtes pattes.La chaleur du jour les endort,ils s'activent durant la nuit.Des tortues amusantes grosses comme un gant de toilette rempli se démènent à regagner leur espace aquatique.Les dauphins roses sont une espèce endémique d'Amazonie,ils sont presque aveugles et vivent en groupe.Sur les branches près du cours d'eau des bandes de petis singes éxécutent leur habituelle gymnastique.Nous passons tout près du plus gros rongeur d'Amérique Latine,l'assez laid capybara.La faune est prodigieuse dans la pampa.Les multiples cours d'eau envahissent les terres herbeuses où se cache le plus gros serpent du monde,l'anaconda.Il peut mesurer plus de dix mètres,ils s'enroulent autour de ses proies et les étouffent mais n'est pas venimeux.Lui et ses camarades d'excursion se baignent dans l'eau trouble avec des dauphins aveugles dont ils ne voient que les nageoires dorsales,mais dont ils devinent la présence mystérieuse.Il est au programme de leur circuit de rechercher un anaconda,l'énorme serpent impressionnant qui avec quelques précautions à prendre restera inoffensif. Plusieurs pirogues ont stoppé près d'une buvette où il y a aussi un terrain de football.Il y a quinze ans qu'il n'a pas rejoué dans une équipe.Les touristes s'inclinent cinq à trois contre les boliviens.Ce match inattendu lui remémore un lointain passé de footballeur qu'il se met soudainement à mieux comprendre.
J'ai adoré les deux jours et la nuit dans la jungle amazonienne.Il y a sur la terre des endroits qui vous font quitter l'univers des hommes actuels.Vivre en pleine jungle amazonienne c'est un retour vers des conditions originelles.J'ai eu juste assez de temps pour deviner et un peu comprendre cela,pour ressentir avec intensité et émotions une condition autre et sensationnelle.Une existence immergée dans un environnement tellement différent que les fondements même de notre identité se perdent et que nous opérons une totale renaissance.Cette apperçu a percuté le fond de mon coeur,c'est si beau de comprendre que vivre autrement est possible,qu'il éxiste encore une autre humanité sur la planète tout en sachant que celle-ci est très menacée et va probablement disparaître au cours de ce siècle.Les peuplades de l'Amazonie doivent rester libres,ses fascinantes tribus sont quelque chose de notre avenir.Je repense à "Chaveta",un livre de l'aventurière Géromine Pasteur.Elle a vécu plusieurs années avec des indiens amazoniens,elle a partagé avec ces peuplades un amour de la planète que nous ignorons,dont nous sommes incapables. Nous observons des perroquets perchés dans des trous sur les parois rocheuses et sur la canopée,c'est infiniment beau.Depuis le haut de la falaise où nous sommes arrivés en contournant par des sentiers dans la jungle le panorama sur l'immense bassin est à couper le souffle,la canopée jusqu'au fond de l'horizon est un gigantesque océan végétal percé par les tracés de plusieurs cours d'eau dont le principal large comme dix fois la seine à Paris aux flots puissants et parfois démoniaques.
Des grévistes barrent avec des tas de pierres et des feux de bois les voies principales entre Rurrenabaque et la capitale.Ils réclament des augmentations de salaires.La plupart des touristes prennent un petit avion pour rejoindre La Paz.Je préfère les aventures terrestres et je choisi ainsi de faire le trajet par la route tout en sachant qu'il va me falloir trouver et changer de taxis ou de bus et franchir à pied les barrages des contestataires.Ce sera en effet une expérience nouvelle tout à fait dans l'esprit d'un routard attirés par des mouvements et des curiosités qu'il juge bon d'apprécier.
Nous sommes un groupe de quinze,cinq guides aguérris boliviens et dix jeunes voyageurs dont la plupart sont australiens marchant deux jours par un sentier de randonnée dans la superbe montagne jusqu'à un refuge posé à 5100 mètres,départ pour l'ascension finale de l'Huayna Potosi.Dans les lits tous accolés les uns aux autres,nous rentrons très tôt dans nos sacs de couchages chauds.Les nuits sont froides à cette altitude,nous appréhendons quelque peu la montée en crampons sur la neige glacée en cordée de trois.Nous devons nous lever à minuit pour le départ des cinq équipes les unes après les autres à un heure du matin.Nous atteindrons le sommet aux instants de la plus belle lumière de l'aube.L'Huayna Potosi qui culmine à 6088 mètres est le quatrième plus haut sommet de la Cordillère Royale.Il est à tort réputé facile à gravir,il comporte des couloirs de glace très pentus et il existe des sommets de 6000 mètres techniquement plus facile.Depuis le refuge nous admirons pas très loin dans une direction à trois quart opposée à notre objectif de demain le majestueux Ancohuma qui est le toit du massif.Malgré la proximité de l'équateur la chaîne de montagne est largement couverte de glaciers et de neige.La présence de l'Amazonie voisine et les fortes quantités de masses d'air humides en est la cause.Des grandes cimes blanches de toute beauté. Je suis au centre de mes deux partenaires de cordée,ils mènent l'allure un ton au dessus de mes forces naturelles.Je tiendrai jusqu'en haut sans même qu'ils soupçonnent l'incroyable énergie que j'ai puisé dans mes derniers retranchemants.J'ai conservé le silence et l'orgueil de tenir bon.Jamais je ne me suis autant surpasser et j'ai atteind la plus haute altitude de ma vie.Nous sommes au sommet avec les premiers rayons du soleil levant pour un moment de beauté magisral.Je reste sans bouger sur la courte arête sommital,démonté de fatigue mais soulagé et heureux.Le panorama moins impressionnant que ceux sur les hautes cimes himalayennes est néanmoins extraordinaire.Que la planète est belle,nous devons l'aimer,la sauvegarder,la partager tout en la respectant davantage.Au nord s'étire l'immense lac Titicaca,le plus grand lac de montagne au monde,au sud la Cordillère s'abaisse progressivement pour rejoindre La Paz,dans les autres directions les superbes hautes cimes blanches du massif se dressent imprenables et majestueuses.La redescente se fait en individuel,j'ai les muscles contractés et douloureux,mes jambes me portent mal mais personne ne pourra m'aider.Seul face à mon beau destin je me dépasse encore en souffrant très différemment que lors de l'ascension mais avec une intensité comparable.En fin de matinée nous sommes les quinze rassemblés à nouveau au refuge.Une moitié de la bande est totalement rétamée,allongée dans les sacs de couchage inerte attendant des retours d'énergie indispensable pour poursuivre la redescente.
PEROU: Le globe-trotter quitte le bus à Puno qui est la principale ville péruvienne riveraine du lac Titicaca.A 3812 mètres,le plus haut lac naviguable du monde en terme de navires commerciaux de grandes tailles est traversé par la frontière entre la Bolivie et le Pérou.Sa plus grande longueur est de 204 kilomètres,sa profondeur maximale est de 327 mètres,il couvre une surface de 8562 kilomètres carrés et contient 41 îles.La longueur totale de ses rives est de 1125 kilomètres,le volume de ses eaux bleues douces est de 893 milliards de mètres cubes.Le nom Titicaca a pour origine le rocher Titi Khar'ka,le roc du Puma en aymara,qui se trouve sur L'Isla del Sol côté bolivien.On appelle Uros ceux qui vivent sur des îles flottantes qui sont fabriquées avec des tiges de roseaux qui portent excellemment sur l'eau.Les visiter est une étape touristique obligatoire depuis le départ en bateau à Puno.En vérité,depuis 1959 les indiens Uros ont disparu et les indigènes indiens sont des quéchuas et des aymaras.Sur les rives et dans le bassin de l'immense lac les aymaras cultivent le quinoa et élèvent des lamas.ils canotent sur leurs barques en joncs tréssés,les totoras. La vue est grandiose,la planète nature laisse contemplatif et émerveillé.Qurante-cinq kilomètres de bateau à moteur de quatre-vingt passagers sous le ciel lumineux et sur les eaux endormies.Notre aventurier s'est perché et se tient debout sur la couverture plate du bateau.Il scrute les horizons et il lui arrive des impressions enivrantes,passionnantes et métaphysiques.L'univers lui est comme frère,une paix du monde le transporte.Il médite sans même avoir songer auparavant que cela puisse se produire.Qui sommes-nous?D'où venons-nous?Où allons-nous?.Avec lui le plus mystérieux dans un paysage de nature intacte,c'est une exaltation spirituelle magnifique. Il reste ainsi contemplatif et exalté cinq courtes heures sur le bateau à fendre l'eau du lac divin.
Nous accostons sur une petite île aux échos de douceur,aux couleurs de poésie,le tour à pied se fait en quelques heures.La surface de l'île est d'à peine six kilomètres carrés.Aucune route à Taquile.La modernité du continent n'est quasiment pas arrivée jusqu'ici.Les sentiers exhalent des parfums végétales enivrants mêlés à l'air marin.Aucun bruit de moteur,une anti-société hors du temps.L'île est très montagneuse,un sommet en pointe s'élève à plusieurs centaines de mètres en son centre.Nous marchons par des sentiers de terre et de cailloux jusqu'à son sommet,là haut nous avons rejoint l'esprit de déités incas,l'on est maître de l'espace.La religion animiste des amérindiens quéchuas et aymaras fait effet pour ceux qui savent le vouloir et le comprendre.Le sol est providentiel,sa fertilité extraordinaire,les cultures de céréales,de légumes,de fruits sont des mannes.Les animaux,anes,mules,chèvres,moutons,lamas sont libres et sans peur,tout les taquiliens sont végétariens.L'eau de source est un déssert de la terre biologique.Depuis deux ans l'unique générateur d'électricité est hors-service alors tout le monde s'éclairent à la bougie.Si beaucoup souhaitent une nouvelle instalation cela en fait ne les préocupe que peu. Les tois milles îliens amérindiens quechuas respectent un mode de vie écologique.Cette toute petite île est une exception heureuse dans le monde des humains.C'est un espace de pureté.Si je devais choisir une belle histoire sur la planète,ce pourrait être là.Les aborigènes acceuillent les touristes avec un art sophistiqué et éprouvé.La plupart endossent les costumes traditionnels.L'art textile de Taquile est reconnu "chef d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité".Les femmes exhibent de ravissantes robes,chemisiers,gilets,longues chaussettes,tous aux couleurs vives.De longues nattes tressées noires de jais dévalent de dessous leurs chapeaux ronds hauts-de-forme jusque sur leurs croupes.Elles dispensent des sourires radieux.Chaque soir se déroule une fête dansante à l'intention de la cinquantaine de touristes qui a débarqué le matin.A la salle communale non loin de l'embarcadère nous sommes éclairés par des vieilles lampes à pétrole.Nos hôtes chez qui nous sommes hébergés par groupes de trois ou quatres nous fournissent des habits de circonstances,des capes de laine,de pantalons courts,des chemises bariolées,des chapeaux hauts ouvragés,tous traditionnels du folklore local.Les musiciens sont de jeunes garçons d'entre dix et quinze ans.Un guitariste,un flûtiste de pan,un percussionniste de gros tambourin et un joueur de banjo assurent une belle cadence,une ambiance rythmée,une athmosphère joyeuse.Les dames et demoiselles nous invitent à la danse avec convenance et douceur.Les voyageurs sur cette planète déséquilibrée sont un pour cent de la population mondiale à pouvoir visiter les différents pays,tout les jours à Taquile ils sont conviés à une belle soirée de partage intemporelle.Nous dansons de tout nos corps,dopés de vie et de plaisir.Le jour suivant nous réembarquons pour une courte traversée vers une île voisine.Là-bas le pittoresque est moins intense mais les curiosités et les découvertes sont également étonnantes.Sur la place pavée du gros village se tient une fête carnavalesque très animées,les costumes sont originals et même drôles.L'art de la fête populaire dans les Andes sud américaine atteind son paroxysme,des pantins,des danses locales,des personnages déguisés,des saltimbanques,des pantomines,des animaux costumés et personnifiés,des fanfares extravaguantes,le spectacle est incessant.Les ballades par les sentiers sont un pur bonheur.Je marche sur l'entier tour de l'île en l'espace d'un après-midi.Des passages se compliquent,il me faut franchir le long obstacle d'un éboulis de roches,passer par dessus des barricades,couper à travers les prés où les vachettes me lorgnent à demi farouches,faire demi-tour à cause d'une anse infranchissable.Je m'imagine vivre ici le reste de mes jours,loin du tumulte des hommes,en extase avec les éléments et en compagnie d'animaux familiers. Le retour à Puno est extrèmement différent de l'aller,les eaux sont démontée,le bateau malmené tangue et bondit de dos en creux.En observant les passagers,j'aperçois que quelques autres et moi sommes les plus éffarouchés,priant les anges de ne pas terminer notre course au fond du lac Titicaca. Je quitte Puno,je jette un dernier regard vers la plus haute grande étendue d'eau de la planète et capture des images du paysage formidable,j'emporte un échantillon du souffle du large qui devrait favoriser la suite de mon aventure.
Notre voyageur nomade se trouve dans l'opulente et deuxième grande ville du pays au pied du Mitsi qui se dresse à côté et domine la ville tel une immense butte aux pentes régulières de terre volcanique sans végétation.Ce volcan est le deuxième plus haut en activité dans le monde.Son sommet est souvent enneigé. Au centre d'Aréquipa le couvent Santa Catalina est le plus grand du monde.Fondé en1580,il occupe plus de vingt mille mètres carrés,y faisaient leurs vies pas moins de cinq cent religieuses ensemble.C'est une ville dans la ville,dans son enceinte on remonte le temps jusqu'au seizième siècle,c'est un écheveau de patios,de cloîtres,de ruelles,de maisons individuelles,de bâtiment monastiques.La ville qui est le premier centre intellectuel du Pérou a conservé son prestige colonial.Sa cathédrale,ses maisons de pierres volcaniques blanches miroitant sous le soleil généreux toute l'année lui vale le surnom de ville blanche.Les belles maisons patriciennes au fronton sculpté et aux fenêtres ornementées de fer forgé sont légions,ainsi que les églises et les couvents tous dignes d'être visiter.Deux jours à profiter des richesses historiques,culinaires et contemporaines de la formidable cité et le voilà à nouveau sur ses sandales dans le vent de sa route qui l'emporte vers le canyon de Colca qui est le plus grand au monde.Dominé par des neiges éternelles ses dénivelés atteignent par endroit plus de 3000 mètres.Le paysage est à couper le souffle.Les petits villages surelevés au dessus des profondeurs du canyon où gronde le torrent,sont éloignés sur les pentes du vertigineux paysage à plus d'un jour de marche de la première route.Les ravitaillements sont seulement possibles grâce aux robustes mules porteuses.Les vies sont uniquement paysannes,c'est un univers préservé où l'existence est très peu changée depuis l'aube de l'humanité.De loin en loin le bruit et la vue d'un avion nous informe que d'autres sortes d'hommes existent ailleurs.Il passe la dernière nuit de son trek dans une chambrette d'une auberge aux murs en terre où dans le patio se balancent au vent des hamacs entre des cactus.A cinq minutes de marche se trouve un bassin empli par une source chaude.La nuit a recouvert le ciel bleu de ce jour ensoleillé.Didier s'immobile dans le bain bienfaiteur,la nuque et le derrière de sa tête immergés il contemple la voûte étoilée,à ce moment-là il a rejoint une autre dimension,celle de la paix absolue dans le mystère universel.Le lendemain il parvient au terminus de la seule route au fond de la vallée et à l'extrémité basse du plus grand canyon du monde en suivant le sentier qui longe la rivière au courant enchanteur.Des paysans attendent,des mules iront jusqu'aux villages loin dans la montagne chargées de marchandises apportées par le camion par lequel dans la benne Didier et des indigénes repartiront vers les hauteurs opposées et la société péruvienne.Depuis sa place bringuebalante,assis sur un gros sacs avec une caisse qui se penche sur lui et qu'il repousse sans cesse il aperçoit haut dans l'azur un condor,l'impressionant plus grand rapace du monde qui est plus qu'un symbole des Andes.Il lui manque un binoculaire mais avec ses yeux malins il devine bien le vol du vautour. A la petite ville d'où il repartira à Arequipa,à la station les bains d'eau thermale chaude à quarante degré et plus,les hammams et les saunas,apportent réparation du corps,joie à l'esprit,détente totale.La clientèle variée autant de touristes que d'autochtones témoigne d'un espace très démocratique,là nous sommes hommes parmi les hommes,seulement humains aux bains à l'eau des entrailles de la terre.
Cuzco,la plus célèbre ville du Pérou,est l'ancienne capitale de l'empire Inca.Elle contient toute l'histoire du Pérou légendaire.C'est le point de départ pour la vallée sacrée des Incas où se trouvent de nombreuses richesses archéologiques,des villages avec leurs marchés pittoresques,des cultures en terrasses sur les versants montagneux,et le formidable Machu Picchu redécouvert en 1911.Pendant quatres jours je traînent mes galoches modernisées avec énergie et entrain,le sac à dos bien ajusté.Les conséquenses naturelles de l'air raréfié en oxygène paradoxalement me stimile davantage. Vingt et un mois que mon aventure autour du monde se poursuit,je pense à ma chance,à tout ce dont je vais me souvenir,à tout ce que je pourrais raconter après mon retour en France.A Aguas Calientes,il y a tant d'hôtels dans cette petite ville où tout le monde reste au moins une nuit avant de rejoindre le Machu Picchu tout près plus haut sur la montagne que je parie sur un part de chance pour obtenir un bon gîte.Je trouve dans la longue rue piétonne,l'une des plus encombrée de touristes de la terre entière,une pension dirigée par une femme quéchua aux apparences marrantes de vieille fille.Je suis son seul client aujourd'hui et c'est tant mieux vu le peu de respect,de retenue,de discrétion dont beaucoup en tour organisés gratifient leur entourage. Je redescends la ruelle dans la nuit finissante,les muscles abrutis par un réveil et une mise en route rapide.Ma journée sera inoubliable,j'ai beaucoup marché,j'ai tant crapahuté que sans le sublime site du Machu Picchu qui agit sur un être humain comme une potion magique je serais ereinté de fatigue,mais même avec mes pieds rougis,mes cuisses contractées,ma peau poisseuse de sueur je me sens alerte ce soir,dynamisé par la beauté de ma vie uniquement.Je suis le chemin qui monte dans la forêt tropicale droit vers la cité et coupe régulièrement la route en lacets qui conduit à l'entrée de la visite.Le Machu Picchu est la création urbaine la plus exceptionnelle de l'empire inca qui atteignait son apogée:Murailles,terrasses,rampes gigantesques,énormes cailloux,semblent presque le prolongement naturel des escarpements.La cité sur une colline étroite,à 2400 mètres dans une chaîne de montagne dont les plus hauts sommets dépassent 5500 mètres,est contruite entre deux pics et entourée par une végétation luxuriante.Le mariage entre la nature et la citadelle des Incas forme un lieu extraordinaire.Tout les visiteurs bien portants escaladent par un sentier très abrupt aménagé jusqu'au sommet d'un pic d'où l'on surplombe le Machu Picchu avec un panorama sublime et inoubliable. Dans les ruelles d'Aguas Calientes où j'ai fait des dizaines de détours comme si je ne pouvais plus stopper mes besoins de mouvements après la visite de la prestigieuse cité inca,je choisis enfin de m'arrêter à un restaurant.J'ai souvent déambuler longtemps ainsi à la recherche d'une bonne table en Amérique Latine. Un défilé carnavalesque se donne.Dans les Andes ces fêtes colorées,tapageuses,animées et vénérables sont coutumières.Tout les habitants prennent grands soins de leurs costumes et de tout les accéssoires de fêtes qu'ils reprennent ou renouvellent à chaque nouvelle parade.Tout le monde participe,les nouveaux nés comme les plus âgés.La fanfare joue sans relâche,les participants du défilés se montrent du plus qu'ils peuvent,tout est sujet à exhibition.
Je quitte Aguas calientes en suivant à pied la voie ferrée car aucune route ne rejoint directement la bourgade qui donne accès au Machu Picchu et faire l'itinéraire inverse de ma venue aller est trop peu excitant.Le train est un des rares en pleine activité dans les Andes sud américaine.Le prix d'un ticket est prohibitif pour un routard.Le parcours est mal aisé en raison des cailloux compactés qui forment le lit de la voie et des deux côtés de la ligne qui sont quasiment impraticables,parsemés d'ornières ou d'obstacles propre à la jungle tropicale.Néanmoins la poésie émanant d'un parcours atypique dans un environnement éxotique m'apporte une alégresse et font de ce cheminement une promenade heureuse.Plusieurs trains emplis de touristes passent à petite allure à deux bras tendus de moi.Les passagers sont à demi assoupis,le Machu Picchu dans les yeux ou dans l'esprit.La bourgade où je termine ma marche ferrée et dont j'ai oublié le nom,a été construite sur les fondations d'une cité inca.Quelle heureuse idée que de superposer deux époques éloignées pour ériger une ville nouvelle unique et charmante où l'existence est plus douce et romantique qu'à l'accoutumée.J'escalade un sentier abrupt qui s'élève rapidement en aplomb du grand village.Là le silence est chauffé par un soleil généreux,de vagues bruits assourdis s'échappent d'endroits indéfinis,un cri d'oiseau ou le menu tapage des insectes remplissent l'espace paraissant inanimé.
Didier s'en retourne à Cuzco avec trois véhicules succéssifs,une voiture,un van et un camion.Sa nouvelle façon de voyager sans vélo peut s'avérer plus fatiguante qu'avant où il avait l'immense avantage de ne dépendre que de lui-même et de sa bicyclette.Depuis Mendoza les transports publics rythment sa vie,il s'impressionne quelque peu en dénombrant ses trajets collectifs et ne parviens pas à comptabiliser le nombre d'heures à ainsi parcourir l'Amérique du Sud.Il est monté dans plus de cinquante véhicules depuis la vente de son vélo,presque toujours des bus. La fête du Corpus Christi se déroule dans le grand centre historique de Cuzco,c'est la plus importante du pays et c'est bien sûr ici dans la ville la plus chargée d'histoire qu'elle se déploie le plus formidablement.Il s'agit de deux semaines de processions et de fête.Des statues de la vierge et de saints proviennent de quatorze différents quartiers et sont portés triomphalement jusqu'à la cathédrale pour saluer le corps du Christ représenté par l'hostie consacrée gardée dans l'ostensoir en or qui est un chef-d'oeuvre de l'art religieux.La fête est le reflet d'une culture métisse,du mélange de deux civilisations.Le jour central tout les hommes mangent un plat à base de cobaye,de poulet,de boudin,de chorizo,de fromage,d'omelette,de chicha(bière de maïs) et de pain.Les colons espagnols imaginèrent cette magnifique manifestation pour christianiser les Incas qui transportaient leurs momies en procession.Une fête comme ils en existent qu'en Amérique Latine.
Notre globe-trotter quitte les montagnes andines pour rejoindre la longue côte Pacifique dans un de ces innombrables bus confortables qui parcours le pays en toutes directions.Le changement rapide d'altitude,une descente de 4000 mètres éprouve son organisme qui doit se réadapter.Tout d'abord il fait escale à Nazca. Les "lineas" de Nazca sont une des énigmes les plus troublantes de toute l'archéologie.Les géoglyphes sont des figures géantes,certaines de plusieurs kilomètres,tracées sur le sol du désert couvert de cailloux de couleur grise.En les retirant dans le but de réaliser leurs oeuvres le peuple Nazca,une très ancienne civilisation de plus ou moins 2000 ans,a fait apparaître le sol plus clair déssinant ainsi leurs figures.Elles représentent des animaux,singe,colibri,condor,araignée,chien...ou des tracés abstraits en droites,en courbes,en spirales...Les lignes franchissent les obstacles du sol et du relief en conservant leurs rectitudes.Le microclimat très sec et chaud,le sol aride ont favorisé la conservation de ces oeuvres exceptionnelles.350 géoglyphes forment un fabuleux musée à ciel ouvert que l'on visite du ciel dans cette tès petite partie du Pérou.Didier le regrète mais il ne s'élévera pas par dessus en avion n'étant pas un touriste assez argenté pour s'offrir les tours les plus dispensieux.
Les îles Balletas sont un archipel à 300 kilomètres au sud de Lima.Elles sont appelées les Galapagos du Pérou dans le but inavoué d'attirer les touristes.La sortie organisée sur des barques à moteurs depuis un port près de Picso est une symphatique balade sous un ciel sombre et sur une mer couleur d'encre qui se confondent presque.Des mouettes virevoltent dans les airs et se précipitent vers la mer les cous et les becs tendus sur des poissons.Leur manège chasseur est captivant.Nous contournons plusieurs îlots de rochers déchiquetés par l'érosion et acceuillant une multitude d'oiseaux marins,des cormorans,des sternes,des fous de bassan,des mouettes,des goélands,des pélicans.Des pingoins de Humbolt envahissent les lieux aussi.On peut également y voir des lions de mer,des phoques,des otaries à crinière.Les excréments de tout ces animaux forment le guano,un engrais naturel,qui était déjà exploité par les incas.Actuellement 1000 tonnes sont prélevées tout les sept ans.Environ 180 espèces de poissons servent de repas à tout ces iliens avec lesquels dix sortes de dauphins batifolent.Le courant de Humbolt prend naissance près de l'Antartique,il est froid,et longe les côtes du Pérou et du Chili où il favorise le développement du plancton et des eaux très poissonneuses.Pour mon cas je n'ai apperçu qu'un seul vieux lion de mer à l'air fatigué. Un terrible jour d'août 2007 la ville de Pisco a été détruite à 70 pour cent par un séisme violent de forte magnitude dont l'épicentre était là.La plus grande église s'est effondrée ensevelissant 300 chrétiens pratiquants.Les habitants ont tant souffert du séisme qu'ils sont deux ans après toujours à s'en remettre difficilement.Avec cela ils nous apparaîssent davantage chaleureux et humains qu'ailleurs au Pérou.
Lima la plus grande métropole des Andes où rarement le soleil perce un épais voile nuageux est la ville la plus brumeuse du continent.La capitale vit avec la menace d'un tremblement de terre comme l'ensemble des villes de la côte ouest des Amériques.Les habitants semblent cohabiter avec cette éventualité sans plus de tracas.Il faut bien vivre et survivre. Depuis des siècles les hommes construisent des villes de plus en plus surdimensionnées et laides,l'harmonie est morte.Le besoin irraisonnée de toujours plus,de repousser des limites avec vanité,de se glorifier de recherches prétentieuses.Du bonheur que nous laissons s'échapper et que nous ne retrouverons jamais.Une perception de l'espace et du temps qui se rétrécit avec laquelle on se devine en sursis de quelque chose d'angoissant. Le chauffeur du petit taxi jaune qui me conduit vers le centre historique et le palais gouvernemental est bavard et chaleureux.Il est de ces rencontres positives dont un voyageur a besoin pour conforter son optimisme et le dynamisme nécessaire à son bon parcours.Je perds rarement le moral,mais attention à moi car il ne le faut pas. Le centre historique est une oeuvre d'art et de belles pierres.Il tient la comparaison avec les centres de Paris,Pragues,Rome,Budapest,Buenos-Aires,Saint-Petersbourg,Berlin,Athènes et les autres patrimoines architecturaux les plus prestigieux de la planète.Nous admirons les legs merveilleux du passé qui doivent à la fois nous rendre humbles et fiers de notre appartenance,mais combien savons-nous prier,respecter et aimer suffisemment.
A Huaraz au pied de la Cordillère Blanche la terre a tremblé en 1970,détruisant et tuant dans le pire des fracas et des non-sens.Depuis le séisme et la destruction totale de la cathédrale la construction de la nouvelle n'est toujours pas achevée.Le massif qui est la chaîne de montagne tropicale la plus haute de la terre compte 35 sommets à plus de 6000 mètres d'altitude.Son point culminant est l'Huascaran à 6768 mètres qui est le troisième sommet du continent.Alors que je me balade sur des chemins de traverses sur les hauteurs d'Huaraz,un groupe de femmes quéchuas vêtues de leurs habits traditionnels aux couleurs vives proches devant moi rentrent dans leur village très éloigné au coeur de la montagne.Elles y mènent des existences champêtres loin de la folie humaine.Sans électricité,tirant l'eau au puits,élevant quelques animaux,cultivant le quinoa et des légumes,se chauffant avec du bois.Je les rattrappe et essaie de leur parler en espagnol,elles semblent comprendre mes paroles mais accélèrent leur marche et ne veulent pas s'interresser au touriste que je suis.Je les double et veux les photographier,cette fois-ci elles deviennent de mauvaise humeur et tendent leurs mains pour réclamer de l'argent.Les quéchuas des montagnes ont jalousement conserver intacts leur amour de la nature et d'une existence dépouillée. Trois jours de randonnée en autonomie dans la Cordillère qui doit son nom à la neige pure de ses hauteurs et à la couleur claire de ses roches:Mon trekking est génial,je me sens arriver vers des origines parfaites de la création.La nuit se rapproche je stoppe le premier jour de randonnée à quatre mille mètres d'altitude dans une vallée encaissée froide.En installant la guitoune l'extrémité d'un arçeau se brise,je panique avec l'idée de geler sur place.Il me faut redescendre vers le premier hameau habité mais avec l'énergie d'un naufragé qui doit sauver sa peau je parviens à faire tenir mon petit abri. Le sac de couchage léger en plumes d'oie ne m'a pas suffisamment bien protégé et j'ai mal dormi,mais ce matin le soleil irradie les belles montagnes.Je sors d'une mauvaise nuit avec un très bon moral.Un paradoxe de globe-troter qui brave les difficultés et poursuit avec passion ses aventures.Au plus haut passage du trek,un col à 4750m d'où les vues sur les vallées et les sommets environnants sont formidables,je suis toujours plein de fraîcheur.La beauté de la Cordillère blanche m'apporte le sentiment de la liberté et mon existence est à la plénitude.
Le parcours de Didier progresse dans un ènième bus,pour une deuxième fois dans le pays des hauteurs montagneuses rejoindre la côte Pacifique à Huancho qui est un port de plaisance très touristique.A la petite plage sont amarrées des barques éffilées tressées en bambou destinés aux passants pour une balade accompagnée sur les flots de l'océan.De belles vagues permettent aux surfeurs de se régaler le long du rivage.Il y de parout d'innombrables fêtes populaires ou religieuses en Amérique du Sud.Ici,feu d'artifice et fanfare.Au marché de denrées périssables et d'artisanats que de bonnes et jolies choses s'étalent devant nos yeux,l'on en reste inerte encore hésitant à remplir son panier ou son sac. Les jeunes bohêmes et routards sud américains épris de liberté,j'en ai croisé beaucoup depuis mon arrivée sur le continent.Ils proviennent d'un peu partout,nomades sud américains dont nombreux transportent une guitare sèche.Ils forment une grande et jeune communauté,presque tous ont entre 18 et 30 ans.La majorité affichent aux visages des piercings,arborent des bijoux souvent de leurs fabrications,des colliers,des petits trésors en argent,des bracelets,des boucles,des autres ornements plus ou moins extravagants.Ils ont les cheveux tressés à la façon rasta.Leurs vêtements sont simples mais très colorés.Peu savent jouer bien de leurs instruments de musique qui leurs sont les compagnons de leurs rêves,rêves d'une vie plus facile,plus belle et plus douce.Ils fument de la majijuana qu'ils revendent aussi.La plupart du temps ils passent les nuits dehors ou dans des squats.Ils fabriquent des bijoux et des petits objets fantaisistes qu'ils vendent de place en place assurant ainsi leurs chiches quotidiens.Certains d'entre eux traversent le continent sur toute sa longueur dans les pays de langue espagnol où la qualité et le prix de la vie sont très comparables.L'Amérique Latine est un continent différent des autres en cela qu'il a une culture dominante que l'on retrouve dans tout ses pays hispaniques.Ils trimbalent leurs vies de marginaux et de jeunes en quête de bonheur dans des sociétés qui offrent trop peu de perspectives d'avenir heureux.
Le voyage incessant avec l'impression fantastique d'être toujours ailleurs.Le voyage sac à dos à petit budget c'est très fatiguant,mais c'est tellement beau et passionnant que chaque matin je suis en pleine santé tel un adolescent qui ne vieillira plus.Avant ces aventures de globe-trotter,comment aurais-je pu imaginer vivant alors avec des pantoufles derrière la porte d'entrée de mon domicile fixe,ma vie d'aujourd'hui de globe-trotter qui supporte l'âpreté d'un long trajet avec une incroyable résistance et poursuivant des découvertes incessantes où la vie est belle ou le redevient toujours.Mon corps supporte ce qui m'était insoupçonné.Ma vie est superbe,elle est aussi celle d'un funambule perché quelque part dans l'univers des hommes et de la terre au dessus de dangers insondables,qu'il est souvent mieux d'ignorés.Voyager en routard c'est un appel constant à la providence,c'est tout d'abord un tempérament d'amour. Les humains font-ils des progrès?.Ne faut-il pas plus se révolter?.Refuser le pire,ne pas s'en remettre à la fatalité inhérente à notre condition?.Ne devons-nous pas être plus forts et plus beaux?. L'heureux mélange du passé et du présent doit être le bonheur du temps qui passe et passera infiniment.Le voyage globe-trotter et son impovisation quotidienne c'est vivre au jour le jour dans une liberté totale mais fragile pour la beauté et pour l'espérance.
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