ARGENTINE: Fin du voyage en vélo,départ sac au dos
Enfin je quitte Santiago.Vingt-cinq nuits au même hôtel dans le centre de la cité géante.Le personnel m'a progressivement pris en affection,pas habitué à des sejours prolongés alors que les voyageurs ne font que transiter.Il est compréhensible qu'il souhaite en retenir un à l'occasion.Blanca,la femme de ménage et à tout faire qui organisait les soirée barbecue-concert,Blanca la pétillante sexagénaire,verse quelques larmes symphatiques lorsque je pousse le vélo dans le corridor le jour J du départ.Ma bicyclette est presque entièrement neuve,nouveau cadre et nouvelle transmission.Sera t'elle ma nouvelle chance d'un long parcours?.Ce sera non,je vais abandonner et vendre cette monture 10 jours plus tard à Mendoza en Argentine.-Environ10 km sur la selle-,J'ai traversé les longs faubourgs de la capitale chilienne,j'ai atteind les premières étendues de la campagne,le tremblement de terre ne laisse que de tres petits dégâts,la roue arrière crève.J''angoisse terriblement de devoir faire demi-tour et de revenir à l'hôtel.J'enrage contre les vendeurs de cycle chiliens...Un rivet du porte-bagage arrière casse,ça ne tient plus que par miracle.Le jeune mecanicien a baclé son travail.Inquiet,je veux changer de pays et j'ai peur d'avoir de nouveaux ennuis avant la frontière.Bien que je verse rarement dans la superstition mes deux mois au Chili ont été si chaotiques et difficiles que j'accuse quelque chose appartenant aux esprits.-Plus long col du voyage ,50km d'ascension,la pente assez faible oscille entre 5 et 10%-Je n'affectionne pas trop ce genre de montée interminable où j'ai peine à trouver un bon rythme,c'est à la fois facile et difficile et finalement terriblement fatiguant.Le grand pignon ne passe pas,il me manque cruellement lorsque j'ai besion de plus de facilité et de moins forcer l'allure.Le dérailleur avant sur ce nouveau cadre ne s'adapte pas avec mes plateaux,plusieurs vitesses ne tiennent pas ou frottent bruyamment contre la plaque du derailleur.Mon aventure velo s'enlise.Je gravit néanmoins vaillamment,je veux encore croire à ce tour du monde en vélo,le regard toujours dirigé vers le prochain virage en lacet.La montagnes sans aucune végétation où le minérale s'acapare tout le decor,sont d'une beauté troublante.-Impression d'une planète où toute présence humaine est éffacée par des milliards de tonnes de roches,des rochers énormes-Une vie sans vie mysterieuse,intrigante,fantastique et fabuleuse colorée d'ocre,de vert,de rose,de rouille,d'orange merveilleux...Se laisser saisir par la beauté infinie de l'univers,par ses interminables enigmes,sa puissance fantastique c'est boire de l'elixir éternel.J'ai passé la frontière chiléo-argentine sans trop de complications mais le manque de sourire et d'amabilité des gens que je croise brièvement me font regretter l'espace de souvenirs passants mes plus beaux jours en Asie.Je passe ma première nuit argentine dans un chalet sans meubles et sans personnes où j'ai réussi à pénétrer me faisant invisible au possible.Ce sera ni vu,ni connu,sans aucune trace,je serai à l'abri du froid,soulager de devoir dresser ma tente...Chaque soir est une petite aventure à la recherche d'une nuit la meilleure possible ...Lorsque mon pneu arrière éclate,c'est la dernière alerte d'un parcours qui ne devient plus possible.Pas plus de deux mille kilomètres avec un pneu,un signe à lui seul ce 9 mars qui signifie la fin de cette aventure.Je me suis débarassé de ma monture,de mes sacoches et du petit materiel de cyclovoyageur.J'ai vendu tout ça tres peu cher,j'ai perdu un peu d'argent mais faire des affaires interessantes en Amérique latine cela n'est pas une histoire pour moi .Maintenant un voyage tout autre s'amorce avec un grand sac à dos et des chaussures de marche. Un redépart pour boucler le tour du monde.Le plus fantastique serait de passer dans tout les nations de la terre soit 197,il y a une infini variété de tour du globe...Une aventure autour du monde la plus belle et interressante possible...Poursuivre sac à dos depuis Mendoza dans l'ouest argentin est comme une histoire de destin,j'accepte ce changement avec encore de l'entrain.Je suis triste d'avoir perdu le velo,mon compagnon,et heureux du voyage devant moi qui sera beaucoup moins fatiguant physiquement.Je n'ai plus mon compagnon de 78400km dans 54 pays,c'est une nouvelle vie qui commence.Je marche mon premier kilometre avec le sac à dos de 15 kilogrammes les chaussures neuves aux pieds,j'ai mué.Voyage nomade au long cours,les lieux,les pays,les gens et les cultures differentes font de vous un humain qui sans cesse se modifie.Pas un voyageur n'est assez fort pour traverser le monde sans se perdre avec lui-même,se contredire,ne plus savoir parfois répondre à ses interrogations,être égarer dans ses pensées même les plus belles.Il y a davantage de bonne choses à manger ici qu'il n'y en avait au Chili.Je voulais m'offrir un petit appareil-photo,et puis non.Je suis toujours sous l'effet traumatisant de mon sac à dos volé a Puerto-Montt.Les voleurs dans les pays latino-anericains sont un sérieux problème pour tout le monde...Il manque une éducation intelligente pour cela...Comment peut-on avoir une société qui plaise avec ce danger constant?.L'Argentine est un pays du milieu,ni pauvre,ni puissant.Un pays avantageux pour le routard qui peux y trainer sa carcasse avec un petit budget.Le centre de Mendoza est riche avec des quartiers bourgeois et des commerces modernes.-De belles avenues onbragées,des belles places fleuries et décorées de magnifiques fontaines et jets d'eau-.Les autochtones sont fiers,se prennent trop au serieux,mais sont amicaux et paisibles.Ils sont comme des latins du sud en somme.Dans 8 heures,je prends le bus de nuit pour Buenos-Aires.Mon trajet sur la carte coupe le pays en deux.Je vais laisser passer le temps dans les rues de la belle cité avec mon sac à dos me tirant les épaules jusqu'au départ.La nostalgie du vélo fait déjà effet,la joie de ma façon préférée pour me déplacer et découvrir me manque.14 heures de car de Mendoza à Buenos-aires,je suis à l'étage au premier rang,exactement au-dessus du chauffeur,la route m'appartient.A cette place à vue panoramique,je fait un bon voyage de nuit,dormant paisible le plus souvent.A l'aube,je decouvre la pampa argentine dans le jour naissant,paysage grandiose et noble.Buenos-Aires et son immense banlieue,ses petites maisons aux toitures-terrasses soudées les unes aux autres et encerclant des cours interieures,on se rapproche du centre historique et des grattes ciels modernes,certains en cours de constructions...Ces géants de verres de béton et de métal sont impréssionnats,tellement que je me sens un petit oiseau apeuré par un fort danger mal connu.Ces très hautes constructions insensées sont le besoin de toujours plus de puissance des grandes sociétés,lobbies,compagnies.Mon opinion est qu'elles ne serviront pas à créer un monde meilleur.Hélas,mille fois hélas...Je ferme les yeux,j'imagine une autre vie plus belle,les images de mon songe sont infiniment plus magnifiques sans être iréelles.Les quartiers historiques laissent deviner une ville exceptionnelle qui le fut davantage autrefois.Les constructions nouvelles le devisage,semble le mépriser.Je m'échappe déjà vers l'Uruguay et ses bords de mer sauvages,je veux pactiser heureux avec la planète nature...
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